Depuis 2021, les universités congolaises appliquent le système Licence-Master-Doctorat (LMD), visant à aligner l’enseignement supérieur sur les standards internationaux. Si l’intention est saluée, la mise en œuvre suscite des critiques, notamment sur le manque de préparation du corps enseignant et des étudiants.
Tous les établissements d’enseignement supérieur et universitaire de la République démocratique du Congo ont adopté le système Licence-Master-Doctorat (LMD) depuis l’année académique 2021-2022. Cette réforme, initiée par le gouvernement, vise à moderniser l’enseignement supérieur en harmonisant les diplômes avec les standards internationaux et en facilitant l’insertion des diplômés sur le marché du travail. L’une des principales innovations est la réduction de la durée des études pour l’obtention du diplôme de licence, qui passe de cinq à trois ans.
Le LMD ambitionne de rendre la formation plus professionnalisante, avec des enseignements pratiques et adaptés aux réalités socio-économiques du pays. Toutefois, sa mise en œuvre rapide suscite des réserves. De nombreux observateurs critiquent une préparation jugée insuffisante : les enseignants n’auraient pas reçu de formation adéquate pour s’approprier le nouveau système, et les étudiants auraient été peu sensibilisés à ses enjeux.
Face à ces préoccupations, le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire a organisé des évaluations au niveau national et provincial en 2024, mais les résultats de cette analyse se font toujours attendre.
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