Laurent Nsumbu Katende, 43 ans, comparait devant la justice militaire à Kongolo Moshi, dans le territoire de Kazumba, situé à près de 50 kilomètres de Kananga, capitale provinciale du Kasaï-Central. Il est accusé de crimes de guerre, terrorisme, mouvement insurrectionnel et association de malfaiteurs.
En février 2017, en plein conflit Kamwina Nsapu, des hommes sous ses ordres auraient attaqué des populations dans les villages de Lusala, Lungole, Tshilombo, Tshingana, dans le groupement Bakwa Kule, secteur de Matamba. Ils auraient commis meurtres, pillages et autres actes criminels comme incendie de maisons d’habitation. Plusieurs personnes sont tuées, parmi lesquelles, quatre décapitées. Au moment des faits, Nsumbu Katende est chef du groupement Katende Bakua Buisha.
Pour le juger, le Tribunal Militaire de Garnison de Kananga siège en audience foraine depuis le mercredi 10 mars. Des victimes se succèdent à la barre pour charger l’ex chef-milicien. Sur les 232 identifiées, seules 38 seront entendues durant les huit jours du procès Parmi eux, Kande Kabue, fils biologique du chef Sha Tshikumba tué par Nsumbu.
Il affirme avoir assisté, ’’impuissant’’, au décès de son père, battu à mort par des combattants de Nsumbu. Celui-ci rejette toutes les accusations, dénonçant un complot.
Le procès s’organise avec l’appui de différentes organisations internationales dont le PNUD, le bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme ainsi que Trial international. Sauf changement, il se clôture le mercredi 17 mars 2021. Sur place à Kazumba, des habitants attendent que justice soit rendue.