Le ministère public requiert la peine de mort contre Nsumbu Katende pour crimes de guerre, terrorisme, mouvement insurrectionnel et association de malfaiteurs. Les avocats des victimes attendent la condamnation de l’ex chef-milicien ainsi que la réparation pour les 232 personnes constituées en partie civile. La défense, elle, réclame l’acquittement du prévenu pour manque de preuves.
Lors de son réquisitoire le 13 mars, l’officier du ministère public retient tous les quatre chefs d’accusation contre le prévenu. Pour le Lieutenant Magistrat Yumembuli Utchinga Papy, Nsumbu Katende doit écoper de la peine capitale.
‘’Qu’il plaise à la sagesse su tribunal militaire de garnison de Kananga…de le condamner à la peine de mort pour crimes de guerre par meurtre, pillage, prise d’otage, torture et par destruction ; pour association de malfaiteur, pour terrorisme et pour participation à un mouvement insurrectionnel’’.
Dans cette affaire 232 victimes ont chargé Laurent Nsumbu. Trente-deux l’ont affronté à Kongolo Moshi. Leurs avocats réclament non seulement la condamnation du prévenu Nsumbu mais aussi la réparation pour toutes les victimes, brandissant leurs témoignages comme preuves.
‘’Vous allez ordonner à ce que ces personnes soient soumises aux soins médicaux et même aux soins psychologiques…Vous entrez dans l’histoire en plaçant 232 victimes dans leur humanité’’, a plaidé Maître Dominique Kambala.
A la défense, on ne l’entend pas de cette oreille. Pour les avocats du prévenu, il ne peut être condamné, faute de preuves.
‘’Nous avons estimé que toutes les infractions reprochées à notre client n’étaient pas établies. Par conséquent nous avons sollicité son acquittement pur et simple’’, a déclaré Maître Freddy Kabangu’’.
En attendant, les différentes parties restent suspendues au prononcé du jugement qui intervient, sauf changement, le mardi 16 mars 2021.