Les requêtes de Noël Tshiani et de Seth Kikuni ont été jugées recevables mais non fondées.
La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC), siégeant en matière des contentieux des candidatures à l’élection présidentielle, a rendu ses arrêts lundi 30 octobre. Elle a déclaré recevable mais non fondée la requête de Noël Tshiani Mwadiavita contre Moïse Katumbi.
L’ancien haut fonctionnaire de la Banque mondiale et candidat pour la deuxième fois consécutive à la présidentielle s’était insurgé contre la nationalité du riche homme d’affaires et ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga. M. Tshiani avait affirmé que M. Katumbi avait « obtenu la nationalité italienne », alors que la loi du pays stipule que « la nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec une autre nationalité ». Noël Tshiani est initiateur du concept « de père et de mère » et d’une proposition de loi sur la nationalité qui viserait à n’accepter dans les hautes fonctions que les Congolais nés de deux parents congolais.
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La décision de la Cour constitutionnelle a donc confirmé la candidature du leader d’Ensemble pour la République à la présidentielle du 20 décembre. Hervé Diakiese, un des avocats de Moïse Katumbi, a salué le verdict devant la presse, affirmant qu’il était « judiciairement établi, en ce jour, qu’il ne peut y avoir aucune contestation possible sur la nationalité congolaise de Moïse Katumbi ». Il a estimé que « c’est l’aboutissement d’un très long chemin de lutte face à l’injustice, face aux mensonges, face à la manipulation et face à la désinformation ».
« Tshisekedi Tshilombo Félix » ou « Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine » ?
La même instance a également jugé recevable mais non fondée la requête de Seth Kikuni, également candidat à l’élection présidentielle pour la deuxième fois consécutive, contre Félix Tshisekedi. L’entrepreneur et homme d’affaires de 41 ans avait sollicité l’annulation de la candidature du Président sortant au motif qu’en 2018 il s’était présenté comme « Tshisekedi Tshilombo Félix » alors que pour le processus actuel il s’est identifié comme « Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine ». Pour lui, il s’agit de deux personnes différentes.
Vingt-six candidats pour la présidentielle
Le président sortant Félix Tshisekedi, fils du célèbre opposant Etienne Tshisekedi (décédé en février 2017), est candidat à sa propre succession. Le nombre de ses challengers s’élève désormais à vingt-cinq, avec la validation par la haute juridiction des candidatures d’Hénoch Ngila et de Joëlle Bile dont les dossiers avaient été écartés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La Cour constitutionnelle a demandé à cette dernière de les remettre sur la liste dans les 48 heures.