Élus par la population, les députés provinciaux et les conseillers communaux voteront à leur tour les gouverneurs, les sénateurs, les conseillers urbains et les maires.

La Commission électorale nationale indépendante prévoit l’organisation de quatre élections indirectes au premier trimestre de 2024 après les élections générales de décembre 2023. Les députés provinciaux éliront les sénateurs qui siégeront au Sénat, la chambre haute du Parlement. Ces derniers représentent leur province au niveau national, votent les lois et exercent un contrôle parlementaire sur le gouvernement, les entreprises, les établissements et les services publics de l’Etat.

À ces 108 sénateurs élus, s’ajoutent les « Sénateurs à vie ». Ce poste et titre honorifique est accordé aux anciens chefs d’Etat élus conformément à l’article 104 de la Constitution. Les représentants du peuple dans les Assemblées provinciales voteront aussi les gouverneurs des provinces. Ils représentent leur province en justice et auprès des tiers, nomment et relèvent de leurs fonctions et révoquent les ministres provinciaux. Leur rôle est aussi de gérer l’administration publique de la province et de rendre compte devant l’Assemblée provinciale.

Mieux vaut l’élection à la nomination

De leur côté, les conseillers municipaux ou communaux éliront les bourgmestres et les conseillers urbains. Les premiers représentent le gouvernement et son autorité locale ; ils s’assurent du bon fonctionnement des services publics de l’État dans sa commune.

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Me. Emery Nkiambote est le bourgmestre-adjoint de la commune de Matadi dans la ville qui porte le même nom, dans la province du Kongo-Central. Dans une interview accordée au Studio Hirondelle RDC, il a confié qu’il préfère l’élection à la nomination. « Lorsque le Chef de l’état vous nomme, vous lui faites les premières déférences. Vous réduisez un tout petit peu le pouvoir du peuple. Mais lorsque vous êtes élus par ce dernier, vous n’avez qu’un seul interlocuteur, c’est ce peuple-là. Vous lui êtes redevable », a-t-il argumenté.

Les conseillers urbains, eux, sont semblables aux députés. Ils siègent au Conseil urbain, l’organe délibérant de la ville. Élus des élus, ils délibèrent notamment sur les matières d’intérêt urbain comme la construction et l’aménagement de la voirie, la délivrance de l’autorisation d’exploitation d’un service d’autobus et de taxis, l’autorisation de stationnement sur la voie publique, la fixation et l’approbation des tarifs ainsi que la perception de leurs redevances et le plan d’aménagement de la ville. Ils votent à leur tour les maires de villes.