Les premiers chiffres publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) montrent progression de 3 % de la représentation des femmes à la chambre basse du Parlement.
Sur les 477 députés nationaux proclamés élus par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), 64 d’entre eux sont des femmes. Leur représentation à la chambre de basse au Parlement congolais passe de 10 à 13 %. Une légère progression par rapport aux législatives de 2018 à la suite desquelles les femmes n’avaient obtenu que 50 sièges.
Ces élues proviennent de quatre formations politiques uniquement. Parti du président réélu et ayant obtenu le plus des sièges lors des législatives de décembre 2023, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi) compte seulement huit femmes au milieu de ses 69 élus. Les regroupements Agissons et Bâtissons (AB) et l’AFDC-A en ont chacun quatre. Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, qui se positionne actuellement comme la première force de l’opposition, aligne aussi quatre femmes parmi ses élus.
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Parmi ces 69 femmes, des figures connues reviennent à l’hémicycle : Eve Bazaiba, cadre du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et actuelle ministre de l’Environnement ; Geneviève Inagosi, ancienne ministre du Genre, famille et enfant, la vice-ministre de l’Enseignement primaire Aminata Namasia ou encore Antoinette Nsamba, ministre des mines.
Par ailleurs, la ministre de portefeuille Adèle Kayinda n’a pas été réélue à Sandoa, dans le Lualaba. Son parti ALDEC n’a pas atteint le seuil d’éligibilité. Henriette Wamu n’a pas réussi à obtenir un nouveau mandat après deux législatures. Quant à Colette Tshomba, vice-rapporteure du bureau de l’Assemblée, son élection a été invalidée par la centrale électorale. Elle a été listée parmi les 82 candidats exclus du processus électoral pour cause de fraude.
Pendant la campagne électorale, les associations de défense des droits de femmes avaient appelé à voter pour les femmes.