Avec son nouveau single « Elle crie », la chanteuse kinoise Rhema Cèdre affirme son engagement artistique et social. Première en RDC à se revendiquer du style « Djanadubstep », un mélange audacieux de jazz, ndombolo, dancehall et afro-pop, elle veut faire entendre la douleur des femmes victimes de violences dans l’est du pays.

Clip en préparation, voix en place, message puissant, la chanteuse Rhema Cèdre met la dernière touche à ce qu’elle considère comme le plus grand projet de sa jeune carrière. Son nouveau single, « Elle crie », vient ouvrir un chapitre déterminant de son parcours artistique, entre passion musicale et engagement social.

Cette kinoise se revendique précurseur du style « Djanadubstep » au Congo-Kinshasa. « Je suis la première à faire ce style en RDC », affirme Rhéma Cèdre dans l’émission Sosola Lelo. Ce mélange de jazz, ndombolo, dancehall et afro-pop s’ancre dans ses racines. « Le ndombolo et la rumba restent dans le sang et le djanadubstep vient pour mélanger tous ces styles », explique-t-elle.

Diplômée en Communication stratégique des organisations à l’Université des sciences de l’information et de la communication (UNISIC), Rhema Cèdre baigne dans la musique depuis ses cinq ans. En 2024, elle se révèle au grand public avec « Saudade », une collaboration avec l’artiste sénégalais Samba Cissoko et les Santoméens Guilherme de Carvalho, Rizoma et Vanessa Faray. « La particularité de cette chanson, c’était de sortir chaque don à travers chaque culture et ça m’a enrichie », confie-t-elle.

Mais avec Elle crie, la chanteuse prend une toute autre dimension : celle d’une artiste engagée. Le morceau donne la parole aux femmes qui vivent au quotidien les violences dans l’est de la RDC. « C’est une charge que je porte. Être la porte-voix de ces femmes, porter leur cri de détresse. Dans cette chanson, elles crient. Elles crient de douleur, elles crient pour que ça s’arrête », confie-t-elle.

Rhema Cèdre est notre invitée dans l’émission Sosola Lelo.