À seulement 20 ans, Rafaëlla Anakasala utilise son talent de dessinatrice et portraitiste pour déconstruire les stéréotypes de genre et inspirer d’autres jeunes filles à poursuivre leurs rêves artistiques.

Depuis son enfance, la jeune kinoise n’a jamais cessé de dessiner. Mais au-delà de la passion, son art est devenu un véritable combat. « Je vois ça comme un moyen d’inspirer d’autres jeunes filles qui hésitent à se lancer dans l’art simplement parce qu’elles sont des femmes », confie-t-elle. Ancienne élève de l’Institut des Beaux-Arts de Kinshasa et étudiante en décoration d’intérieur, Rafaëlla place la reconnaissance et la valorisation des femmes au cœur de ses œuvres. Un engagement né des remarques qu’elle entend souvent : « Je rencontre des gens qui me disent que l’art ce n’est pas pour les femmes. Plus tard, un homme va t’épouser ».

Mais l’artiste refuse de se laisser enfermer dans ces carcans. À travers son art, elle veut briser les tabous qui limitent l’accès des femmes à certains métiers. « L’art n’a pas de genre. Il est un langage universel, un espace d’expression où chacun a sa place », affirme la dessinatrice avec conviction. Il y a deux ans, son talent lui a permis d’être sélectionnée parmi les douze finalistes d’un concours organisé par la délégation de l’Union Européenne en RDC à l’occasion des 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Son œuvre était centrée sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

Découvrez le parcours inspirant de Rafaëlla Anakasala et son engagement dans cet entretien dans ce numéro de l’émission Sosola Lelo.