Banquier, activiste puis musicien. C’est le parcours atypique de Jimmy Kande, un jeune congolais actuellement basé au Sénégal. Deux ans après avoir lancé sa carrière musicale avec le titre « Ningana » (Bougez, en lingala), ce banquier reconverti se propose de repenser la rumba congolaise, une musique dont l’amour est aujourd’hui le thème quasi unique.
« La musique est un canal pour véhiculer des messages », explique Jimmy Kande, surnommé King Jimento. Faire de la musique qui passe le message est son leitmotiv. Pas facile dans un contexte où la rumba congolaise semble « mono-pensée ». « Nous pouvons profiter de cet outil qu’est la rumba congolaise pour véhiculer d’autres messages car cette rumba ne doit pas seulement parler de l’amour », insiste-t-il.
Des textes dénonçant la corruption et l’occupation rwandaise
Activiste au sein du consortium le Congo n’est pas à vendre (CNPAV), King Jimento considère son talent musical comme un outil pour prolonger son combat. Ses textes dénoncent les antivaleurs qui gangrènent la société congolaise, avec la corruption et la mauvaise gouvernance en avant-plan.
A ce jour, cet « artiviste » a déjà lancé deux singles. « Congo jamais sans toi », son dernier opus, est un véritable « morceau engagé » dans lequel il dénonce l’occupation des pans des territoires congolais par la rébellion de l’Alliance fleuve Congo (AFC/M23).
La musique, un rêve d’adulte
Enfant, Jimmy Kande n’a pas caressé un destin de musicien. « L’envie de faire de la musique ne s’est pas posée à moi tout petit », se rappelle-t-il. Comme tout enfant, il rêvait d’un « vrai travail » pour ne pas avoir des « problèmes » avec ses parents.
Aujourd’hui, il se fraie son petit chemin et raconte son histoire dans ce numéro de ce numéro de l’émission Sosola Lelo.