🎧 Goma sous tension : une reprise fragile sous la menace persistante de l’AFC/M23

Deux semaines après la prise de Goma par les combattants de l’Alliance Fleuve Congo/M23, la vie reprend lentement dans la ville, sous une tension toujours palpable. Pendant ce temps, les autorités congolaises multiplient les efforts diplomatiques, tant au niveau régional qu’international, pour obtenir des sanctions contre les rebelles, qualifiés de « terroristes » et accusés d’être soutenus par le Rwanda voisin. Entre les milliers de morts et de blessés, les déplacements massifs de populations, les appels à la résistance et les pressions internationales, la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) reste précaire.

Fuyant notamment les affrontements entre l’armée congolaise et les leurs alliés les Wazalendo contre les rebelles du mouvement politico-militaire AFC/M23 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des milliers de personnes ont fui cette ville d’environ deux millions d’habitants pour trouver refuge dans le Sud-Kivu ou dans les pays voisins.

Le 8 février, une réunion conjointe de la SADC et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) s’est tenue en Tanzanie. Le gouvernement congolais s’est dit satisfait des conclusions de ce sommet, où les chefs d’État et de gouvernement ont notamment appelé à  « l’instauration d’un cessez-le-feu et la cessation des hostilités » et à « la reprise des négociations et du dialogue directement avec l’ensemble des parties étatiques et non étatiques y compris le M23 dans le respect des processus Luanda et Nairobi ».

Ces derniers jours, le gouvernement congolais a dénoncé le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles de l’AF/M23. Lors de son dernier message à la Nation, le président Félix Tshisekedi a appelé le peuple de Goma « à la résilience et à la résistance », promettant qu’une « riposte vigoureuse et coordonnée contre les terroristes est en cours ».  Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères, et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des médias, ont également interpellé les instances internationales pour pointer la responsabilité du Rwanda dans la crise à l’Est du pays.