Depuis le début de l’année, de nombreux incendies ont été déclarés à travers le pays, causant de lourdes pertes matérielles et humaines. La ville de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, se distingue particulièrement par des incendies récurrents dont le nombre était estimé, jusqu’au 4 novembre, à 154 selon Davide Bidu, commandant de la brigade anti-incendie. A Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, la société civile affirme avoir enregistré près d’une centaine d’incendies, bien qu’elle n’ait pas fourni de chiffres précis.
Dans la province voisine du Nord-Kivu, la guerre contre la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) a contraint plusieurs familles à quitter leurs villages pour se réfugier dans des camps autour de la ville de Goma. Ces familles vivent dans des abris en bâche, qui se consument rapidement en cas d’incendie, augmentant leur vulnérabilité. La société civile de Goma qualifie cette situation d’« insupportable ».
À Kinshasa, il n’y a qu’une caserne de pompiers pour 24 communes et plus de 15 millions d’habitants. « Généralement, et particulièrement à Kinshasa, les causes des incendies sont d’origine électrique en raison des nombreux raccordements frauduleux et de l’absence d’inspections régulières des installations électriques. Cela entraîne des courts-circuits », a expliqué Léon Lukaku, assistant à la caserne des pompiers de Kinshasa.
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